SIG P210-5
Calibre: 7.65 para/9mm param
Magasin: 8 coups
Longueur: 244 mm
Hauteur: 137 mm
Largeur: 33 mm
Longueur visée: 202 mm
Poids: 960 gr

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standStand de tir de Saint Georges
300m:    20 cibles électroniques
50m PC:  24 cibles électroniques
50m:     18 cibles électronique
25m:      6 chariots de 5 cibles
10m:     24 cibles électroniques (C10)
         24 cibles électroniques (P10)
PN:      5 cibles à 100m
         15 cibles à 50m

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Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation (EAN)
Nommée Arquebuse Genève dans les compétitions de tir
Association fondée en 1474
 
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Les Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation, actualité et patrimoine


Depuis 1849, les Exercices sont reconnus comme fondation genevoise de droit privé. Les statuts de 1940 ont divisé les EAN en deux entités juridiques distinctes et complémentaires : la fondation, dont les statuts doivent être avalisés par le Conseil d'Etat, et l'association. La fondation a pour but de gérer son patrimoine afin de développer les disciplines de tir, et de conserver les traditions historiques et patriotiques. Elle verse à l'association les revenus nécessaires pour mener à bien les activités dont cette dernière est en charge. La fondation et l'association sont chapeautées toutes deux par la commission administrative, élue par l'Assemblée générale de l'association. Cette commission, qui adopte les comptes de la fondation, est constituée de onze officiers et de vingt-huit commissaires et se réunit une fois par mois en séance à laquelle le seigneur-commis serait en droit d'assister. Les fonctions exécutives relèvent du Collège des officiers, chacun ayant une responsabilité précise : président, vice-président, secrétaire général, patrimonial, trésorier, cinq directeurs des tirs et archiviste. L'Assemblée générale possède quant à elle un profil classique, élisant les officiers et les commissaires et adoptant tant les budgets que les comptes de l'association.

Les implantations successives des Exercices ont fait l'objet d'investissements de temps, d'énergie et de moyens. Il n'est dès lors pas étonnant que ces cinq siècles de tribulations constituent, indépendamment de la valeur historique d'une mémoire précieusement conservée, un héritage matériel important. Ce sont d'abord les collections d'armes anciennes, de drapeaux, de tableaux, de médailles et de coupes, ce sont ensuite les terrains regroupés entre la Rue du Stand et la Coulouvrenière ainsi que les parcelles de Saint-Georges qui constituent la fortune des Exercices qui ont réussi à sauvegarder, dans la mesure du possible, l'intégrité de cet avoir. Le rendement de la Coulouvrenière demeura pourtant médiocre pendant très longtemps, le quartier conservant une vocation artisanale et populaire. Un incendie qui dévasta en 1944 les bâtisses pour la plupart en bois, donna l'occasion aux autorités et à l'Arquebuse de développer cette zone de manière plus satisfaisante. Ces terrains furent effectivement mis en valeur grâce à la formule du droit de superficie et rapportent maintenant aux Exercices des revenus confortables, permettant de faire vivre la société sans recourir aux traditionnelles cotisations.

Du voisinage de l'Hôpital des pestiférés en passant par les Pâquis et Saint-Georges, les Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation se sont ainsi déplacés au fur et à mesure de leur histoire et de l'urbanisation de la ville. Le développement de celle-ci créa notamment quelques problèmes au stand de tir qui voyait des armes aux portées en constante augmentation. La voisinage d'une usine à gaz et quelques balles perdues initièrent la recherche d'un nouvel emplacement pour le stand dans la seconde partie du XIXème siècle. S'installant d'abord à la Jonction en 1865, les Exercices optèrent finalement pour un lieu éloigné. Ils achetèrent ainsi en 1878 deux domaines agricoles à Saint-Georges et un terrain jouxtant appartenant à la commune d'Onex. Ces terres furent agrandies par un nouvel achat en 1910. Ce n'est toutefois qu'en 1883 que les premières cibles furent installées sur ce site et que l'on commença à abandonner le vieux stand de la Coulouvrenière.

La construction d'un nouveau stand doté d'installations modernes avec une ligne de tir orientée dans la direction des Tattes d'Onex où aucune agglomération ne gênait les entraînements, fut achevée en 1895. Inauguré la même année, le stand offrait aux tireurs nonante cibles aux distances de trois-cents à cinq-cents mètres. Les architectes ajoutèrent à l'édifice des pièces pour le gardien et l'administration ainsi qu'un restaurant. Au début des années 50, le stand de tir fut amélioré en collaboration avec la Confédération et l'Etat de Genève dans le but de le mettre à disposition des tirs militaires. Les cibleries des trois-cents et des cinquante mètres furent ainsi rénovées et des annexes érigées pour le tir au pistolet et au petit calibre. Les travaux d'aménagement pour ce dernier furent réalisés en 1956. Depuis lors, une succession d'améliorations ont permis de garantir les dispositifs les plus modernes pour les tireurs, prenant en compte notamment les handicapés pour lesquels un accès a été aménagé.

Conjointement à ces perfectionnements, des remaniements parcellaires ont amené les Exercices à louer une partie de l'espace environnant le stand à des entreprises artisanales ainsi qu'à des collectivités publiques comme l'Etat qui a édifié un centre d'enseignement technique (CEPTA), Lancy qui effectue les entraînements de sa Protection Civile ou à l'Armée. Précisons qu'actuellement, seuls les Arquebusiers peuvent réaliser leurs tirs militaires dans le stand. La proximité de celui-ci abrite également un ball trap et une ferme du XVIIIème siècle. Ce dernier bâtiment, restauré en 1999 par les EAN et inscrit à l'inventaire des immeubles dignes d'être protégés , contient sept appartements ainsi qu'une partie des collections des Exercices.

Le stand, qui est entretenu par du personnel des EAN, possède à présent quinze cibles à vingt-cinq mètres et dix-huit cibles à cinquante mètres pour le tir au pistolet. Les installations offrent en outre vingt-quatre cibles à dix mètres utilisables aussi bien pour le tir au pistolet qu'à la carabine à air comprimé ou l'arbalète, cette dernière discipline ne se pratiquant toutefois pas aux EAN. Dans le secteur des armes longues, le stand de Saint-Georges dispose de vingt-quatre cibles pour la carabine à cinquante mètres et douze cibles pour le tir à trois-cents mètres.

Placés sous la responsabilité des officiers des Exercices, les Arquebusiers pratiquent ainsi toutes les disciplines régies par la Fédération sportive suisse de tir (FST), à savoir le tir à trois cents mètres avec les armes d'ordonnance et de sport, le tir au pistolet à vingt-cinq et cinquante mètres, le tir à la carabine petit calibre à cinquante mètres ainsi que les armes à air comprimé, pistolet et carabine, à dix mètres.

Toute personne, quelle que soit sa nationalité ou son sexe, peut être reçue membre, le demeurant ensuite à vie. Nulle cotisation n'est demandée outre les émoluments de tirs, le patrimoine des Exercices assurant à lui seul les finances nécessaires au bon fonctionnement. Les Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation comptent de nos jours environ trois mille membres, dont près de trois-cents tireurs réguliers, parmi lesquels on dénombre des femmes. La très grande majorité des tireurs sportifs du canton et un certain nombre de Confédérés sont, en raison du réseau dense que constituent les sociétés amies, également membres des EAN. Ces derniers offrent la possibilité d'un entraînement régulier tout en n'imposant pas la participation aux compétition sous leur couleur. Rappelons toutefois que les EAN se sont illustrés sportivement à plusieurs occasions, notamment grâce à leur ancien président, Frank Julien, qui fut champion du monde en 1897. Les Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation participent en tant que tels à tous les concours nationaux et cantonaux proposés par la FST et les instances cantonales, en particulier les Championnats de section, d'équipe et de groupes. L'Arquebuse conserve en outre les tirs coutumiers de l'Escalade et les « vingt coups », héritiers des « Coups du roi », concourant également à nombre de manifestations organisées par des sociétés traditionnelles et amies, tels les tirs historiques du Grütli, de Morgarten, ou de Neuenegg.

Un banquet annuel réunissant les membres de la société et les représentants de l'Etat et des communes sur le territoire desquelles les EAN sont installés, accueille traditionnellement des délégations des sociétés amies, confédérées et genevoises. Il se déroule dans la salle des Rois de l'Hôtel. Celui-ci fut bâti peu après le stand. On choisit pour son édification le vieux site de la Coulouvrenière plutôt que les terres de Saint-Georges trop éloignées. L'Assemblée générale accepta ce projet le 3 avril 1898, vendant plusieurs parcelles afin de financer le nouveau quartier général. Restauré en 1988 et en 1996, le bâtiment contient, outre la salle des Rois décorée de frises par le peintre Edouard Castres , la salle de la commission administrative, la salle d'archives, le secrétariat de la fondation ainsi que d'autres locaux et un restaurant attenant. Les jardins qui accueillaient un tir au revolver et un jeu de boule ont laissé la place depuis quelques années à un parking. L'Hôtel, faisant également office de musée, est le gardien d'une grande partie des collections des EAN.

Les Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation, dont l'histoire remonte au XVème siècle et se confond à maintes reprises avec celle de Genève, sont l'une des figures emblématiques de la tradition et de la mémoire genevoise. Acteur fondamental de la construction d'un Etat moderne en offrant tant un lieu de cohésion sociale qu'une garantie de sécurité et d'indépendance, les Exercices ont réussi à survivre à toutes les crises et à toutes les révolutions, témoignant par là-même du respect que leur portent les Genevois, anciens et modernes.