| Fusil Schmidt Rubin 1889
Le SCHMIDT-RUBIN ou RUBIN-SCHMIDT 1889
Pour faire suite au Vetterli 1878-81, voici un fusil révolutionnaire, qui est pour l'époque une des armes les plus performantes d'Europe voir du Monde, car elle est complétée par une munition chemisée une poudre ultra performante a base de nitrocellulose, donc ce n'est pas seulement l'arme qui est bonne, mais aussi sa munition. La meilleure cartouche et la meilleure balle dans un fusil révolutionnaire pour sa culasse c'est tout le savoir faire que les Suisses possèdent à l'époque ! La balle est à noyau de plomb et chemisée de chrome-niquel pour éviter l'emplombage du canon ; cette munition est mise au point par le major Rubin qui travail à Thoune !
Ce modèle 89 Rubin-Schmidt, avec son grand magasin 12 coups sous la culasse est l'ancêtre de la grande famille des mousquetons. Il va évoluer pour corriger ses défauts de jeunesse constatés et une version 1911 suivra, ce 11 qui est reconnaissable au premier coup d'il, par son magasin plus petit qui ne contient que 5 coups. Il va donc évoluer vers le mousqueton 11 avec une version de rattrapage le 96/11. Pour finir c'est le K31 le mousqueton que tout le monde connaît. C'est plus de six décennies, de 1889 à 1957, que cette famille d'armes va couvrir.
Pour revenir au Schmidt-Rubin 89 c'est un fusil à répétition avec une culasse révolutionnaire à mouvement rectiligne à cylindre et à verrou. Il est léger son poids à vide est de 4,9 kg sa hausse est graduée de 300 à 2000 mètres, il fallait avoir de bons yeux. C'est un fusil qui comme le Vetterli a 12 coups dans son magasin à chargement rapide qui peut être « débrayé » pour tirer coup par coup, faisant un mouvement de charge et en introduisant une cartouche à chaque coup. C'est du calibre 7,5 et la cartouche est chargée d'une poudre à base de nitro-cellulose la PC88, donc ce n'est plus de la poudre noire. Cette poudre n'est pas celle d'aujourd'hui non plus d'ou il ne faut jamais tirer avec de la GP11 munition actuelle, celle-ci détruirait les rayures hélicoïdales qui sont aux nombres de 3 dans ce canon.
Ce Rubin-Schmidt 89 était en compétition avec une arme proche de la société SIG de Neuhausen. C'est le Rubin-Schmidt qui fut retenu par le Conseil Fédéral le 24 juin 1889. La fabrique fédérale d'armes de Berne prit la décision de produire décentralisé le Schmidt-Rubin, ceci pour limiter les frais de production. On demanda des offres pour la production des différentes pièces. Ces différentes pièces étant produites dans différentes fabriques, sous la responsabilité de la fabrique fédérale d'armes de Berne, la fabrique mère monte et livre les armes à l'armée.
Rémy Mattenberger l'archiviste.
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